Le débat télévisé entre le patron de la DNA, Mourad Daami, et l’ancien arbitre, Laroussi Mansri, a atteint un niveau très lamentable. De vieux règlements de compte de bas étage.
La Presse — Heureusement, le ridicule ne tue pas. Ce qui s’est passé sur le plateau d’une émission sportive entre l’actuel patron de la Direction nationale de l’arbitrage, Mourad Daami, et l’ancien arbitre, Laroussi Mansri, est honteux pour ce corps de métier qui constitue depuis des années le maillon faible du football tunisien.
Le débat télévisé entre Mourad Daami et Aroussi Mansri a été de bas étage. De vieux règlements de compte qui datent des années 1990 déballés en direct à la télévision.
Au-delà de ce qui a été dit, les deux arbitres auraient dû respecter néanmoins le corps de métier qu’ils représentent et qu’ils sont censés défendre et non pas se livrer à un lynchage verbal en direct à la télévision.
Populisme et éthique bafouée
Deux enseignements majeurs à retenir de ce qui s’est passé entre Mourad Daami et Laroussi Mansri. Il y a d’abord ce populisme auquel se livrent certains plateaux télé et radios, ces dernières années, dont le seul souci est de ramasser le maximum de vues en partageant les vidéos sur les réseaux sociaux sur la base d’une polémique créée de toutes pièces ou des déclarations choquantes et tant pis si on vend au public un produit d’une qualité médiocre. Tant que ça se vend…
Le deuxième enseignement à retenir, c’est l’éthique qui est bafouée de deux corps de métier : le journalisme et l’arbitrage.
En ce qui concerne le journalisme, on ne peut pas se permettre de laisser des invités se livrer à des accusations de corruption en direct d’autant plus que des noms de tierces personnes sont cités sur le plateau.
Quant à l’arbitrage, c’est pire. D’ores et déjà, les arbitres sont accusés de tous les maux depuis des années. Et ce ne sont pas les déclarations de Mourad Daami le premier responsable de ce corps de métier, et son collègue Laroussi Mansri, venus laver le linge sale en direct, qui vont aider à redorer l’image de l’arbitre tunisien.
Bref, ce qui s’est passé entre Daami et Mansri doit inciter à réfléchir : on ne peut plus se permettre de descendre aussi bas et il est temps d’arrêter ce genre de mascarades.